Dressage de félin (rapport)

Aujourd’hui, nous arrivons à la soirée séparément mais en repartirons ensemble. Peu de monde pour le moment mais c’est toujours un plaisir de les revoir. J’aimerais prendre un peu de repos mais les discussions m’entrainent et je ne vois pas vraiment le temps passer. Enfin, j’arrive à m’isoler pour une courte sieste.

Vous arrivez et la soirée, pour laquelle j’ai essayé d’être dans le thème, ne va pas tarder à commencer. Je pars me préparer. Apéritif, repas, j’essaie d’être attentif à Vos besoins et de Vous servir le mieux possible. Un moment agréable, dehors, et j’ai apprécié la « possession » sur moi dont Vous avez fait preuve.

Certains jeux commencent dehors. Vous m’avez déjà équipé d’un collier et d’une laisse.
Les mains liées, attachées à un anneau au-dessus de ma tête, Vous commencez à placer quelques pinces. En général, les douleurs qui en résultent sont piquantes mais pas trop intenses. Elles se font oublier un peu, jamais totalement, jusqu’à ce que la pince soit retirée. Et il y a plusieurs manières de retirer une pince. Vous m’avez fait découvrir ce soir une nouvelle approche, assez inattendue pour moi et je dois avouer assez fantastique. Les pinces ont dansé, se déplaçant au gré de Vos envies, comme Vous le faites parfois, mais la valse a duré plus longtemps que d’habitude. La roulette est venue se mêler au jeu, d’une manière plus intense aussi, plus appuyée, plus longue, arrachant des frissons et des soubresauts parfois.

Les pinces placées sur les tétons me procurent souvent des sensations intenses, la douleur est plus vive mais l’endroit plus érogène. Cette fois un élément nouveau est venu se rajouter: une pince enlevée reprenait sa place, ou juste à côté, presque immédiatement. Douleur de plus en plus intense, presque fulgurante, au point de m’arracher des cris. Loin de Vous arrêter, cette façon de faire a été comme un fil conducteur. C’est quelque chose que j’ai adoré même si cela a été difficile parfois. Ce fut une valse lente, mesurée, voluptueuse, en harmonie avec le calme de la pièce et la musique en bruit de fond. Vous êtes très proche, Vous me frôlez, parfois pour aider une pince à trouver sa place, parfois pour apaiser d’une main douce un endroit meurtri. De temps en temps, la caresse de Vos cheveux vient  ajouter à cette sensation. Puis Vous retirez les pinces, lentement,  deux à deux, en tirant dessus, parfois en opposition, parfois dans le même sens, jusqu’à ce qu’elles se détachent.

« Ça pique, hein? Mais est-ce que tu vas bien? »

« Oui maitresse »

J’ai beaucoup apprécié Votre questionnement. Il montre Votre maitrise et compréhension des ressentis. La confiance grandit à chaque fois.

Vous me proposez une danse maintenant, bien sur le fouet va entrer en action. Je prends cependant cette invitation pour une permission de bouger. Tout en maintenant la position cambrée que Vous désirez, je me permets de me tortiller et de lever les jambes par moment sous les coups. Rappel à l’ordre: les pieds doivent rester en position, et bien droits. Ce dog whip est terrible, Vous concentrez Vos coups sur le bas du corps, après tout le dos marque très peu ou pas longtemps, mais c’est une partie très sensible et certains coups ont été cinglants.

« Tu as dit quelque chose? »

« Non, Maitresse »

Les coups reprennent, toujours ciblés, ceux qui atterrissent sur le sexe sont très douloureux. Encore quelques-uns….

« Orange, Maitresse »

Vous Vous approchez. 

« Je trouve dommage que tu aies encore du mal à dire ton safeword.»

« C’est difficile de savoir, Maitresse »

« De toute manière, tu sais que je continuerai jusqu’à ce que tu le dises…. »

Oui, maintenant, je le sais. 

C’est toujours une décision difficile à prendre, non plus par fierté ou quoi que ce soit qui y ressemble, mais simplement parce que parfois, un rien suffit à aller un peu plus loin. Parce que ces moments sont, pour moi, magiques, difficiles mais extraordinaires, attendus depuis plusieurs jours, je ne peux me résoudre à prendre la décision de les stopper. J’essaie surtout de repousser mes limites, pour Vous, pour moi aussi. Que Vous trouviez ça dommage me peine.

« Mais je n’ai pas envie que cela cesse …»

« Bien…que veux-tu? Profite, je te laisse le choix.»

« Quelques coups encore, s’il Vous plait Maitresse »

« Très bien. Tu veux garder le même ou changer? »

« Changer, Maitresse »

Les mains toujours liées, la corde passée entre les jambes m’oblige à me courber.

Vous prenez l’autre fouet. Je le supporte en général mieux mais bien sûr, la douleur dépendra des endroits et de l’intensité que Vous choisirez. Ces sont les bras, et le haut des cuisses qui subiront, presque uniquement, c’est douloureux. Je ne tiens pas longtemps, Vous Vous en doutiez.

« Orange, Maitresse, »

Une pause. Les coups reprennent. Vous Vous approchez.

« Rouge, Maitresse »…

« C’est rigolo, cette position, marche un peu pour voir »

Bien sûr c’est difficile, impossible de se redresser.

Vous me placez à genoux. Cette position me fait trembler. La cire entre en œuvre. Sur le côté gauche essentiellement…..épaule, bras, et parfois de la cire coule sur ma jambe. je Vous fait bouger dans Votre dessin. Vous me permettez de m’asseoir. Mais il me faut me plier en deux pour que Vous repreniez Votre dessin. Plus je me baisse, plus le collier m’étrangle. Ce n’est pas du « breath play » mais j’en joue quand même un peu, un léger déplacement de la tête ou des épaules accentue la sensation. Cire brulante, vive, piquante, mais cire sensuelle et  enveloppante. Encore une fois, la douleur est vive lorsque la cire chaude tombe sur une marque laissée par le fouet, m’obligeant à bouger, m’arrachant parfois un cri. j’ai adoré ce moment-là.

Le jeu se termine. Une pause conviviale puis nous rentrons. Beaucoup de fatigue. je Vous dépose à Votre véhicule, Vous remercie pour ce moment. Votre sourire est désarmant.