Tu danseras sous mon fouet

Un peu de retard, une pluie glaciale tombe sur Carcassonne… Je te récupère et nous partons. J’ai pris le temps aujourd’hui de m’arrêter au donjon pour y allumer le chauffage.

Tu m’offres un bouquet de fleurs rouges, très belles. Puis deux enveloppes et une jolie boite blanche enrubannée. Je m‘installe pour découvrir la lettre que tu m’as écrite. Des mots simple, directs, clairs comme je les aime. Ton écriture me fait penser à celle d’un professeur. J’ai une folle envie d’ouvrir cette boite blanche mais noël n’est que dans quelques jours… Que faire ??? Je verrai cela plus tard.

Je t’habille d’un collier et de bracelets en cuir. Te voilà suspendu les bras en l’air aux mousquetons. Nous avons beaucoup communiqué, que ce soit par mail ou au téléphone, pourtant je ne connais pas en détail ton passé de soumis, tes expériences… Aujourd’hui le feeling agira à sa guise.

Je t’observe, et bien que nous ne soyons qu’aux prémices, ton comportement me paraît révéler une éducation déjà bien acquise. Ta posture, ton port de tête, la réaction de tes yeux lorsque ton regard croise le mien.
Tu es dans le noir et je fais connaissance avec cette peau lisse et peu tatouée.

Mes griffes, ma roulette, le paddle, quelques martinets posent leurs empreintes sur toi.

Tu as écrit imaginer danser sous mon fouet. Cette belle idée résonne dans ma tête. C’est devant la croix de St André que tu en a l’occasion, tes poignets sont attachés ensemble à une chaine qui te laisse assez de latitudes pour bouger s’il te venait l’idée de danser.

Mon fouet, un objet merveilleusement beau, fabriqué par un véritable artiste sera mon instrument. Il danse comme un serpent et te caresse doucement pour commencer, puis le rythme et l’intensité augmente, le fouet brise l’air et mord tes flancs de part en part, tes jambes, tes omoplates… Il s’enroule autour de toi puis repart aussitôt.

Ces instants sont magiques de ressentis. Ta peau est très chaude, brulante par endroits. […]

C’est une belle position que celle que tu tiens : à quatre pattes, je dois juste forcer ton dos à se cambrer et tout est parfait. C’est pour moi la plus belle position que peut adopter un bon soumis, un bon port de tête, un dos cambré et offert, des appuis solides, une motivation sans faille…

La chaleur de la cire, la fraîcheur de mes mains gantées. Toujours silencieuse, même dans mes gestes, la cire se déverse très lentement sur ton dos. Ta tête bouge, réagit et j’apprécie que ce soit là la seule réaction physique visible.

Tu me sembles détendu à cet instant et l’insertion d’un doigt en toi confirmera cette impression. Mon huile à portée de main, je compte découvrir ton comportement face à mon plaisir de conquérir ce nouveau territoire qu’est ton corps. […]

Maîtresse Lisa Domin’ha