Ses punitions…

 

Rancœur…..ce mot résonne encore à mes oreilles. Je sais que je vous ai déçue, la punition fut méritée, les coups firent mal mais le plus douloureux fut de savoir que vous faisiez cela avec rancœur.

La journée avait commencé « normalement », rendez-vous un peu plus tard puis un détour par le donjon et nous étions en route. je sentais déjà pourtant une certaine distance. Sur place, le munch avait commencé et restait beaucoup plus informel que les précédents. je retrouvais avec plaisir faynn et milena, ivy , Madame Bliana. Des discussions suivirent, de tout de rien, du BDSM ou de la vie vanille. Nous étions cependant tous impatient de commencer à jouer. La distance entre nous demeurait pourtant pendant ce moment, jusqu’à la fin du repas. Il avait été décidé de créer un tableau avec plusieurs soumis et Doms, ces derniers déversant (Oui, ce fut parfois le mot) de la cire sur les premiers. Après tout, c’était le thème de la soirée. j’ai apprécié ce moment, allongé sur le ventre, Vous me recouvriez de cire. Suivant les parties du corps concernées, la brûlure peut être vive. Rien n’a vraiment été épargné, la plante des pieds, les mollets et les cuisses et même mon sexe retourné entre les jambes. Des glaçons, judicieusement placés, ont complété le tableau. Contraste entre le très chaud et le très froid. Cela reste soft et très agréable. Une expérience différente, de par la présence des autres personnes dans la même action. Difficile de basculer dans ces conditions chacun le vivant différemment mais un transport tout de même, au prix d’une certaine concentration, mais ce transport me fit prendre la voix d’ivy pour la vôtre. Dans mon esprit, ce ne pouvait être que Vous qui vous adressiez à moi…..
Petite pause, boissons, relâchement….puis nous remontions.

La bâche sur laquelle Vous m’installez à genoux m’indique que la cire va revenir. Je me doute cependant qu’elle ne sera pas seule. Vous liez mon sexe, puis par une cordelette l’attachez à mon collier, m’obligeant à baisser la tête, courber l’échine. Des pinces viennent compter cette préparation. Leur morsure est raisonnable mais constante. je sens que la suite ne va pas me plaire. je comprends bien que votre silence sur les fautes commises n’est pas due à un oubli ou un pardon de votre part, j’en serai d’ailleurs d’une certaine façon déçu. je m’attends à quelque chose, le martinet à chaînes ou la cuillère en bois, Vous savez que ce sont ceux que je redoute le plus et je me dis que vous choisirez bien l’un ou l’autre pour ce qui va suivre. Déjà au premier coup reçu, je reconnus ces lanières métalliques. Vous frappez, à droite, à gauche, c’est au début supportable mais rapidement très douloureux, les hématomes se forment et resteront un bon moment. Vous vous interrompez et venez me parler, calmement, presque à l’oreille. Vous m’expliquez cette punition: c’était pour avoir croisé plusieurs fois votre regard. Mes yeux resteront désormais baissés devant Vous. Vous m’expliquez que celle qui va suivre concerne l’initiative que j’avais prise avec milena pour le transport. Les coups reprennent, cela devient difficile mais j’en comprends la nécessité. Nouvelle pause, vous venez toujours près de moi, m’expliquer qu’il y a une autre faute, que mon dernier rapport Vous est parvenu beaucoup trop de retard et sans excuses. je ne peux qu’acquiescer. Même si j’ai fait ce que j’ai pu avec notamment un surcroît de travail cette semaine, j’aurais dû Vous l’indiquer dans le mail. Vous délaissez le martinet pour prendre la cuillère et m’indiquer sa cible: la plante des pieds, j’avais vraiment souffert la dernière fois. Ce sera encore le cas. j’ai finalement eu droit aux deux objets que je redoutais. Considérant que les incidents sont clos (ou du moins je l’espère), Vous me précisez qu’il est bien sûr hors de question que cela se renouvelle d’une façon quelconque. je vous indique clairement que la leçon a été reçue.

La cire arrive, sur le dos tout d’abord, une grande quantité. Vous m’interdisez de bouger. Chaude sensation, brûlante  sensation, mais apaisante sensation.
Vous défaites la cordelette et me redressez, me faites serrer les jambes. Mon sexe ressort, emprisonné par mes cuisses. Ce sera la nouvelle cible. La bougie s’élève, touchant presque mon visage, et le flot commence à couler. je vous indique, sur votre demande, une douleur de 6/10. Dès lors, la bougie se rapproche, la cire tombante sera plus chaude. Cela reste dans l’ensemble extrêmement agréable même si parfois je ne peux réprimer quelques sursauts dus à une brûlure. Les épaules et les tétons, libérés de leurs pinces, subiront le même sort. Encore endoloris, la sensation est beaucoup plus vive.  Vous remarquez mon inconfort, la position à genoux n’est pas commode pour moi à cause de quelques problèmes articulaires au niveau des pieds. Vous me permettez de changer de position. Ce sera assis, que le travail de la cire sera terminé. Une gangue de cire m’enveloppe le sexe. Le résultat semble Vous plaire. Grattage et Vous m’emmenez à La Croix, me demandant si je désire être attaché. Je choisirai des liens juste pour les poignets. Je tiens à garder la position que Vous m’avez imposée précédemment et je crains que des pieds liés ne me le permettent pas comme je le voudrais. Le fouet commence à virevolter, mes cris fusent mais je ne suis concentré que sur cette position cambrée. Je sens ma peau déchirée, tuméfiée, mais je ne veux pas rajouter une nouvelle déception. Vous corrigez la position de mon pied, le replaçant au sol avec le vôtre, le talon se lève trop à votre goût. Là aussi, je tâcherai que Vous n’ayez pas à me reprendre. Vous changez de fouet. Les marques apparaissent sûrement, je sens les morsures. Les cris augmentent, vous sentez arriver le moment de faire une pause. Quelques caresses, rares, et Vous me détachez. Est-ce fini? Non, Vous m’ordonnez de reculer, me donnez une nouvelle position à tenir, position connue, déjà expérimentée, les bras en l’air. Vous êtes devant moi mais mes yeux ne quittent pas le sol. Et le fouet reprend sa danse, Vous tournez autour de moi, Vous Vous arrêtez dans mon champ de vision, faites semblant de lancer le coup, le retenez, je me doute que Vous testez: mes cris sont-ils feints, tenterai je de me protéger, lèverai les yeux? Rien de tout ça, Vous semblez satisfaite, me dispensez de la tendresse, je n’ose me laisser aller entre vos bras,  et me dites « c’était parfait »…. Cette dernière note positive me redonne du baume au cœur.

Vous m’autorisez à me rhabiller, je range et redescends à votre suite. je me pose sur un divan, profitant du calme, pendant que la plupart discutent au bar. Vous me convoquez pour récupérer la clé du casier et j’en profite pour Vous demander l’autorisation que milena prenne les marques que Vous avez laissées sur moi en photo. Ce qu’elle fera sur mon téléphone quelques minutes plus tard….
De longues discussions suivirent, je restai à l’écart. Retour très tardif, fatigue, nuit, heureusement le jour se lève. Vous dormez sur le trajet, peu il me semble, mais sans échange pour autant…..
Nous nous séparons comme à l’accoutumée, un sommeil (réparateur?) m’attend.

Maitresse, merci tout d’abord, pour cette remise en place. je suis désolé de Vous avoir déçue et ce qui a suivi était amplement mérité. Merci et pardon de Vous avoir amené à faire cela.
A cette heure, j’ai du mal à savoir quelle est ma place, s’il y en a encore une. je ne sais ce que Vous avez ressenti ce soir ni comment Vous voyez mon rôle de soumis auprès de Vous. je suis maintenant un peu perdu, les jours qui viennent ne seront pas simples…

Votre soumis gilles….