Lettre de soumis 13

soumis14

Aujourd’hui, j’ai rencontré pour la première fois Maîtresse Lisa. Le moment que nous avons partagé a commencé bien avant que je ne La vois en personne. En effet, nous avions déjà échangé par mail.
Avant de La rejoindre, je me suis paré de mes plus beaux atours : un chapelet de perles anales ainsi qu’un petit plug en silicone sont venus remplir mon intimité. Par-dessus, j’ai enfilé un string noir en dentelles que j’ai emprunté dans un tiroir de ma compagne.
Maîtresse Lisa m’a retrouvé au point de rendez-vous, je suis monté avec Elle pour mon premier « covoiturage vers l’inconnu ». Un pantalon rouge, slim, une paire de talons aiguilles noirs : je suis immédiatement tombé sous le charme.
Le donjon ne laisse en rien supposer vu de l’extérieur.
Je suis à la fois anxieux et terriblement excité. Le lieu est clairement dédié à son usage, et j’ai trouvé cela rassurant.
« Déshabille-toi » m’ordonne Maîtresse Lisa de sa jolie voix. Je m’exécute et attends qu’Elle finisse de lire les quelques mots que je Lui ai adressé sur une feuille manuscrite. Elle apprécie ce geste. Je suis debout au milieu de la pièce, les mains dans le dos, avec pour seul vêtement le string de ma Compagne. Il plaît à Maîtresse Lisa, j’en suis rassuré. Elle me demande cependant de le retirer.
« A genoux, mains dans le dos ».
Mes bras sont attachés ensemble, à mi-dos, et reliés au plafond par une corde. Mes chevilles sont entravées à une barre d’écartement. Je suis rapidement à quatre pattes. La position est douloureuse. Chacun de ses gestes est calme, calculé, utile. J’aime son efficacité. Elle enfile des gants, et commence par retirer mon plug.
Une à une, Elle va retirer les boules dissimulées dans mon étroit cul. La sensation est délicieuse, Maîtresse Lisa est méthodique et douce. Aucune douleur, un plaisir maximal. Elle repousse quelques perles dans mon cul et les retire, toujours avec une lenteur calculée. Je constate que mon sexe suinte de plaisir, il dégouline même.
« – Je crois bien que je mouille comme une petite salope, Maîtresse.
– C’est sans doute parce que tu es effectivement une salope » me confirme-t-Elle.
« Alors que je suis ainsi offert/offerte, Maîtresse Lisa prend quelques clichés de ma carcasse. Le flash de l’appareil photo me fait penser à l’éclair d’un orage qui serait en train de s’abattre sur moi. »
Le chapelet retiré, Maîtresse Lisa le remplace par un nouvel accessoire : une boule en inox qui forme un crochet qu’Elle attache à une corde, en hauteur. Je suis quasiment suspendu par le cul, c’est très décontenançant, d’autant plus qu’Elle me demande désormais de nettoyer ses escarpins.
Je m’attèle du mieux que je peux à la tâche, même si mes genoux, mes bras et mon anus faiblissent. J’ai le plus grand mal à me redresser pour lécher le second escarpin comme il se doit. Les choses se compliquent pour moi et je me vois obligé de demander à Maîtresse Lisa de bien vouloir accepter que je me couche sur le côté. Je me sens comme un animal blessé, à sa merci. C’est délicieux.
Elle me détache les bras, retire le croché fiché dans mon derrière et me demande de me remettre à quatre pattes, comme une table basse, « une jolie table Ikea » précisera-t-Elle. Mes bras sont légèrement fléchis afin que je sois parfaitement horizontal. Je jette un oeil sous mon corps et découvre que mon sexe continue de mouiller abondamment le drap mis à ma disposition.
Pourtant le meilleur reste à venir.
Maîtresse Lisa, gantée, les doigts lubrifiés, recommence à jouer avec mon anus. Elle y va et vient à sa guise, et je me surprends bientôt à onduler telle une petite catin pour me rendre plus accessible. Je ne dissimule pas mon plaisir et bientôt je gémis, telle une chienne baisée comme il se doit.
« Je vais essayer la cire sur toi ».
Quelques minutes plus tard, une giclée chaude envahit mon dos. Je pense immédiatement à du foutre. Je me sens putain et ose en réclamer d’avantage.
[…], Maîtresse Lisa, plus phallique que jamais, éclabousse la cire à plusieurs reprises sur mon dos tout continuant à besogner mon petit cul. Je suis comblé.
Maîtresse Lisa alterne les doigts et les caresses, Elle me réconforte par ses gestes, s’attarde sur mes bourses, pose une main sur mon flanc lorsqu’Elle recommence à m’enculer en douceur. Elle accélère imperceptiblement, jusqu’à atteindre un rythme de croisière ressemblant fort à un coït. Je me sens plus salope que jamais, accepte cette cadence, mon corps se tend, de mon méat s’écoule du liquide séminal en abondance. Mes gémissements se transforment bientôt en râle, j’ai l’étrange sensation que je vais jouir…ou uriner. Je me rends finalement compte que je ne contrôle plus rien, et décide, ou plutôt je subis la décision, d’abandonner mon être à Maîtresse Lisa. Je tremble de partout, je suis raide, comme fou, un feu brûle en moi, presque un orgasme de Femme.
De manière totalement inattendue, je m’effondre en sanglots, le corps meurtri de ce plaisir inconnu. J’ai perdu le contrôle de mon esprit et de ma chair. Je m’écroule au sol. Maîtresse Lisa est là pour me réconforter, une main sur ma croupe. Je me retourne et La remercie. Je n’ai pas joui. Je ne crois pas. J’ai perdu les pédales.
Avec douceur, Elle retire la cire répandue sur mon dos. Ses mains ne sont plus que caresses, nous pouvons reprendre une discussion presque normale. J’ai envie qu’Elle me prenne dans ses bras, mais n’ose pas le Lui demander.
Ses escarpins viennent une dernière fois agacer mon sexe.
Maîtresse Lisa prend place sur son trône, me demande de me rhabiller. Je reviendrai une dernière fois à quatre pattes poser ma tête sur les cuisses de Celle qui m’a aujourd’hui ouvert un nouvel horizon.
Il est temps pour moi de repenser à ce délicieux moment, et peut-être même d’en jouir, car Maîtresse Lisa m’y a autorisé à la seule condition que le compte-rendu que vous lisez maintenant Lui soit envoyé.

Merci Maîtresse Lisa.