Le souffle d’air de florian
Madame,
Avant tout, je voulais revenir sur votre 1er message (public). Troublé, j’ai manqué de mots.
Ce que je cherche de prime abord, c’est un peu d’équilibre. Mes envies étant très particulières, difficiles à partager, je vis dans une frustration permanente, parfois douloureuse. Depuis cette réponse, je suis moins tourmenté. Votre site était déjà un petit phare dans la pénombre. Maintenant, j’échange avec Vous…
Vous parliez de ce que l’on peut parfois Vous offrir avec des mots mais cela reste bien loin de ce que Vous donnez. Vous êtes bel et bien la grande Bienfaitrice de cette histoire.
Donc, merci. Merci pour votre message. Merci d’autoriser cet échange. Et merci d’exister 🙂
Ensuite, je suis conscient que ma sexualité est inintéressante au possible. Je ne veux vraiment pas ennuyer qui que ce soit avec ça ; surtout pas Vous. J’essaie de l’aborder avec patience, humilité. Mais, pour revenir à l’équilibre dont je parle, juste une porte ouverte ou un regard bienveillant m’aide à mieux me construire. Votre écoute est précieuse. C’est déjà beaucoup. Donc merci (encore !) pour cette écoute, ainsi que de poser la question concernant mes désirs. Voilà que je peux parler ouvertement… Un petit souffle d’air frais sur mes parts d’ombre.
Pour Vous répondre de manière plus concrète : je me sens « repose-pieds ». Ce n’est pas un symbole pour moi ; plutôt une nature. Comme un porte-clefs porte des clefs, je me sens objet, avec pour rôle d’apporter modestement un peu de confort à ma Détentrice. Rangé sous un bureau, une table, à toute place depuis laquelle remplir ma fonction, je me vois allongé, immobile. Ou pour être plus précis, immobilisé, totalement prisonnier. Pour cette raison, j’ai un fort attrait pour la momification. Elle concrétise cette nature. Elle la rend réelle.
Également, les « effluves pédestres » (pas trouvé mieux…) ont un pouvoir sans appel sur moi. Cela me brise psychologiquement. En quelques secondes, je perds mes moyens. Je chavire même parfois dans un abandon extrêmement profond. Et j’aimerai retrouver cet abandon (« retrouver » car vécu de rares fois au travers de situations plus ou moins anecdotiques) en subissant sous ma forme repose-pieds, impuissant, sans possibilité d’évitement… tantôt utilisé, tantôt non ; un peu comme un meuble dont on se sert quand on a besoin mais auquel on ne prête plus guère attention…
Je rêve de construire, d’élaborer autour de cela ; ne serait-ce que pour être moi-même au moins aux yeux d’une personne ; que quelqu’un sache, me considère tel quel, comme venant valider ce que je suis, me permettant d’exister en étant entier. J’aimerai tellement que ce soit simple… Mon visage est offert. C’est ma nature. C’est juste que y’a pas grand monde que ça intéresse ; parmi Celles qui, déjà, ne partent pas en courant…
J’ai tant de choses à Vous dire… mais après mon introduction à rallonge, les paragraphes descriptifs et les pamphlets larmoyants, je ne voudrai pas alourdir encore ce message.
Juste ajouter que j’ai aussi été gêné par ma démarche concernant le pot commun. J’ai longtemps hésité à la signer. Je trouvais ça… intéressé de ma part ; un peu en mode « j’essaie de me faire remarquer ». C’est nul. Pardon. Je voulais vraiment Vous dire que mes remerciements étaient sincères, que ma démarche est sincère. Mais l’argent, avec mon nom juste en dessous… c’était loin d’être la manière la plus délicate. Je vais m’évertuer à opter pour des offrandes plus anonymes et des effets de zèle plus adaptés.
Voilà…
Je suis heureux de Vous écrire. Peut-être me disciplinerai-je à faire des tirs groupés, à l’avenir, pour ne pas noyer les messages sous les « merci »… Mais merci 🙂 Je m’en retourne à mes vacations plus classiques, en Vous transmettant chaleureusement mes plus belles pensées.
Bien respectueusement,
florian