La pince du vendredi

 

Une longue, trop longue période sans Vous voir allait se clore aujourd’hui. je venais serein au lieu de rendez-vous, impatient et heureux de Vous retrouver. je n’avais pas encore idée de l’extraordinaire soirée que cela allait être… Nous sommes partis sans attendre, Vous découvrez, sans surprise puisque N/nous en avions parlé,  le souvenir de vacances que je Vous avais rapporté et commençons à discuter. je Vous sens détendue et Vous trouve, si je peux me permettre, resplendissante, à tous points de vue. En un mot, Vous rayonnez, peut-être plus que d’habitude. N/nous parlons vacances, travaux, voitures et BDSM, tout cela mélangé, et sans presque d’interruption jusqu’à l’arrivée. C’est un moment rare et que j’apprécie énormément. Un peu en avance pour le restaurant, les discussions continueront devant un verre et ne s’arrêteront pas pour autant lors du diner. N/nous retrouvons ensuite un de Vos amis, accompagné, pour un dernier verre avant d’aller au C-O. Là aussi, un très agréable moment.

N/nous entrons finalement dans le club, bourré de monde à N/notre grande surprise (un vendredi de fin de saison…) et N/nous installons, au bar tout d’abord, puis à une table, pour s’imprégner de l’ambiance tout en se désaltérant. Bien sûr, je me suis placé à genoux, près de Vous dès que Vous m’avez rejoint. Pas de place pour jouer, malgré l’heure qui avance, N/nous allons dehors quelques minutes. Vous me dites d’aller montrer à Patrick V. le fouet en paracorde dont je Vous avais fait la surprise. Bien sûr, la réalisation laisse à désirer, mais son avis positif sur le principe et les conseils qu’il me donne Vous font plaisir, et j’en suis bien sûr ravi. Vos encouragements à ce que je poursuive ces efforts me touchent beaucoup. D’ailleurs Vous avez bien l’intention de tester ce fouet en situation dans quelques minutes.

Nous entrons et trouvons finalement une place. Il se fait tard et il ne reste plus trop de temps pour jouer, mais là encore, je n’avais pas idée de l’intensité de ce qui allait suivre. Les poignets liés au plafond, les yeux bandés, les testicules reliés au collier, me forçant à baisser la tête, tournant le dos à l’entrée de la salle, Vous me permettez ainsi de rentrer plus facilement dans ma bulle, celle que Vous contrôlerez et dont Vous seule aurez l’accès. j’ai bien remarqué Votre remise en place calme mais ferme de quelques « sans gêne » mais N/notre connexion ne fut pas interrompue pour autant.

Vous commencez par de la cire. Un début piquant, mais toujours voluptueux, Vous savez m’avoir converti à cette pratique dès N/notre première fois. La roulette entre en jeu, les sensations s’alternent, tantôt une brulure, tantôt cette pression fine, presque tranchante, donnant parfois des frissons, faisant tressaillir les muscles. Vous avancez mon pied droit afin de le recouvrir de cire. je conserverai cette position peu orthodoxe jusqu’à ce que Vous m’ordonniez d’en changer.  Le grattage de la cire se fera à la brosse… Les pinces viennent se mêler à tout cela (était ce bien à ce moment-là?) et N/nos jeux de notre dernière rencontre me reviennent en mémoire: je sais que ce moment va être intense. Vous les faites se promener: une sur la lèvre, d’autres sur les bras, sur le ventre ou le sexe, même les oreilles y auront droit. Et bien sur les tétons, avec le même jeu, aussitôt retirée, aussitôt remise et une fulgurance de la douleur de plus en plus forte. Mais quel délice, même si c’est difficile (d’ailleurs il me reste encore une marque de pince à cet endroit…). Le tableau final est en place, Vous prenez le fouet en paracorde et commencez, doucement, pour Vous habituer au maniement, pour me questionner sur le ressenti. Ce n’est pas violent, la peau est chauffée sur une fine zone, cela mélange, il me semble, les sensations du fouet et du martinet. Vous prenez de l’assurance et semblez trouver cette pratique intéressante.

Vous décidez de faire tomber les pinces à coup de fouet (est-ce toujours avec celui-là?). Elles sont en place d’une épaule à l’autre. Vous me demandez de relever la tête. Les premiers coups tombent. Et je me rends compte, si besoin était, de la redoutable efficacité de ces pinces. Elles mordent, plusieurs coups sont nécessaires pour en enlever une, et la morsure vient s’ajouter à la douleur du fouet qui s’intensifie au fur et à mesure. je ne peux retenir des cris, mon souffle s’accélère, c’est vraiment difficile. Une, deux, quatre pinces tombent. Je perds le compte. Combien de coups? je ne sais plus. Combien de pinces encore? je ne saurais le dire. Vous faites une pause, Vous approchez de moi, je baisse la tête pour Vous écouter:

« J’essaie un dernier coup, il n’en reste qu’une, elle ne tient plus trop ».

« Bien, Maîtresse »

je reprends la position immédiatement, tête en arrière, Vous offrant mon torse, m’abandonnant à ce coup que je sais par avance terrible. Il tombe, je crie, Vous avez conscience de ma douleur. je ne sais pas si la pince est partie…. Vous Vous approchez de nouveau, il me semble entendre Votre rire, discret.

« C’est très bien » me dites Vous.

« Merci Maîtresse ».

Vous gardez un moment ma tête sur Votre épaule. Votre tendresse, Votre douceur, ces simples mots, rien ne pouvait me toucher davantage.

Mais Vous n’avez pas encore fini, à mon grand plaisir. Vous me faites comprendre de reprendre la position que Vous exigez habituellement: jambes écartées, pieds parallèles, cambré au maximum. Vous changez de fouet: Votre DogWhip. je le redoute aussi et après quelques coups, Vous me demandez si je veux changer.

« Non, Maîtresse »

j’accepte les morsures qui vont venir, essentiellement sur les jambes, endroit très sensible, les marques resteront un petit moment….A droite, à gauche, quelques coups arriveront sur le sexe, extrêmement douloureux, quelques gouttes de sang en témoigneront, je Vous les offre avec plaisir.

Les coups cessent, Vous vous approchez, commencez un after care salvateur, je redescends lentement, Vous me ramenez, m’accompagnez dans ce moment. C’est merveilleux.

Nous rentrons, quelques paroles lors des premiers kilomètres. Vous semblez surprise du mot « extraordinaire » que j’ai employé puis nous laissons le silence, nécessaire, s’installer. Retour calme, prolongement de ces moments….rendez Vous demain….

Votre soumis