L’étiquette d’appartenance

 

Mercredi, de la pluie – temps banal pour ce mois de Novembre, mais comme tu le dis : cela rajoute quelque chose à l’ambiance qui règne sur la route pour le donjon.
Tu sembles plus agité que la première fois…

Arrivés au donjon, la tension est toujours là. Tu déposes une enveloppe à mon attention sur la cage et tu te déshabilles, il faut que tu te calme. A genoux je te mets un collier, un masque sur les yeux et un bâillon boule. Je vais m’installer sur mon fauteuil et découvres ta lettre. J’aime beaucoup ces instants de calme où je découvre ton état d’esprit durant la journée qui précède notre entrevue.

Tu as pris l’initiative de te vêtir de bas noir. Tu as également un plug (avec lequel tu me dis avoir été travailler cet après-midi). Une ficelle est accrochée, au bout de celle-ci une étiquette portant la mention : « propriété de Maîtresse Lisa ». Je suis touchée par cette attention. Je ne vais pas retirer le plug tout de suite pour continuer à en profiter un peu.

Ta peau est préparée, chauffée. Tu es debout face à la croix de St André, les poignets attachés aux chaînes pendantes des anneaux. Je veux aujourd’hui que tu aies une certaine liberté de mouvement car tu en auras besoin.

Ma cane vient agacer ton entre-jambes sur toute sa longueur et déjà les mouvements de ton bassin trahissent tes envies et ton excitation.
Tes gestes sont plus naturels que la dernière fois, toute gêne a disparue.

Tu attendais cela depuis longtemps. Tu entends mes pas dans le donjon : une bougie dans l’armoire, mon martinet rouge pendu derrière, des gants noirs en latex, un jouet dans mon sac près du miroir.
Cette étiquette pend toujours au bout de ton plug. Je te retire ton string puis ton plug. […]

Un jouet à boules sera l’épreuve du jour. Tu es prêt, je le sens dans mes doigts. Tu veux que j’entre, tu te cambres, tu cherches mes doigts qui te frôlent et te caressent. Je m’amuse à ne te pénétrer que d’un ou deux centimètres. Tu veux t’empaler sur mon doigt, mais je le retire, j’aime te voir dans cet état d’excitation.

La première boule ne sera pas simple mais te fais réagir violemment. Le plaisir est bien là, en toi. Tes poings sont serrés, tu tires sur les chaînes, je sourie.
C’est là, à cet instant que se situe mon plaisir, il dépend de toi, et le tien dépend de moi.

La seconde boule te fera encore monter plus haut. Les vas et vient de ton bassin, les gémissements… Tu es ailleurs mais avec moi. C’est trop tôt, je cesse tout mouvement !

C’est la troisième boule qui te calmera en te remplissant facilement. Tu montes encore en faisant attention de ne plus dire de grossièretés corrigées par Mlle Cravache. Tes talons se décollent du sol comme si tu voulais t’envoler. Le talon de ma botte écrase ton pied au sol et te rappelle que tu dois conserver la position que j’ai décidée pour toi. Tu passes la tête par-dessus ton épaule, tu cherches mon regard.

En bougeant mon jouet, je les sens s’entrechoquer en toi. Je ne te laisse pas redescendre et commence l’insertion de la quatrième tant désirée par ton corps. Celle-ci demandera du calme et de la concentration. Tu sens que ce ne sera pas simple malgré ton excitation. C’est même douloureux à deux reprises. Ta respiration change, tu te concentres.

Nous voulons tous deux qu’elle soit en toi. Au bout d’un long moment et après plusieurs essais, elle est en place. Tu me remercie, tu bouges beaucoup […].

Je me place entre la croix de St André et toi, tu me regardes. Mes mains te réconfortent, t’apaisent. Je joue avec les pinces placées sur tes testicules, je les retire en tirant dessus. Nos regards se croisent. Mon sadisme se délecte encore de ces instants où je te souris pendant que tu subis pour Moi, pour le plaisir de Ta Maîtresse.

Je retire doucement, puis rapidement ce chapelet qui t’habite. Mes doigts redécouvrent un territoire chaud et humide qui ne demande qu’à être délivré.

Sur le banc, la tête coincée sous la croix de St André, tu subis mes assauts avant de t’effondrer. Je te rejoins rapidement pour t’aider à atterrir de cette zone de turbulences en subspace.

Nous resterons là un long moment, bercés par la musique.


Tu m’as tant offert aujourd’hui… Je suis fière de toi.

Ta Maîtresse, Lisa Domin’ha.