Le rapport de la première séance de jonathan

La rencontre est fixée. Je dois être à 17h au lieu indiqué. Ce n’est pas la première fois que je me rends à une séance de domination, néanmoins je n’avais encore jamais effectué un trajet aussi long pour y parvenir. Je pense n’avoir encore jamais eu la boule au ventre à ce point, plus je me rapproche et plus mon rythme cardiaque augmente, Je sens l’ensemble de mon corps qui se met à vibrer petit à petit et l’excitation devient de plus en plus forte. J’arrive enfin au niveau du péage, comme mentionné au téléphone lors de la prise de rendez-vous, avec une confortable avance de 5 minutes. Je me gare dans un premier temps à l’endroit convenu pour notre rencontre, cependant, sans doute en raison de l’émulation engendrée par le son de Votre voix au téléphone, je n’étais plus sûr du lieu de rendez-vous. Je me suis alors souvenu d’une conversation téléphonique antérieure, au cours de laquelle Vous aviez mentionné une aire de parking après un rond-point, je décide alors de m’y rendre, je me gare et j’attends. Au bout de 7 minutes, pris de panique, je décide alors d’essayer de Vous joindre, sauf que le crédit de mon téléphone est épuisé. J’ai alors pensé que je m’étais trompé de lieu et j’ai cru qu’il se trouvait plus loin. Tout en essayant d’explorer d’autres zones éventuelles de stationnement autour du péage, j’essaie tant bien que mal de Vous envoyer un mail afin de Vous prévenir, ce que je parviens à faire. Nous nous retrouvons alors, Vous vous garez à mon niveau et ouvrez la portière. Bien que soulagé lorsque je Vous ai vu, mon enthousiasme s’est très vite dissipé. Faire attendre une Maîtresse, encore plus une Dominatrice de Votre stature, quelle faute… Cela fait 16 minutes de retard. Lors de notre mise en route pour Votre donjon, je Vous présente mes plus plates excuses, je me sens terriblement gêné et j’essaie de faire profil bas dans la voiture, voulant à tout prix éviter de commettre une autre erreur par mégarde. Je suis également très impressionné, étant un lecteur de Votre site, je me retrouve enfin pour de vrai à côté de Vous. Je Vous trouve belle et élégante, Vous portez une jolie robe et Votre visage est en partie dissimulé sous des lunettes de soleil. Vous commencez alors la discussion, à propos de la mode rétro, que nous semblons apprécier tous les deux, notamment en ce qui concerne l’esthétique du vintage. Je Vous préviens que je n’ai pas pu Vous apporter de tablier (mon fantasme bizarre), mais que j’ai des gants en caoutchouc (style vaisselle, autre fantasme bizarre) pour Vous. A mi- trajet environ je Vous représente à nouveau mes excuses. Après un court silence Vous m’assurez que je vais très vite comprendre les conséquences d’une telle faute. Mon excitation se remet alors à remonter progressivement, je sais à présent qu’il va être nécessaire d’expier ma faute, en un certain sens j’en ai eu la promesse et il est assez aisé de deviner que je serais absous en passant par de la souffrance.

Nous arrivons au donjon. Une fois à l’intérieur, je suis saisi par l’atmosphère du lieu, je Vous regarde et Vous trouve encore plus belle debout face à moi ; Vous avez un très joli visage. Vous m’ordonnez de me déshabiller et je m’exécute. Puis je me tiens debout en Vous observant ; Vous essayez à ce moment-là de mettre de la musique mais l’appareil semble dysfonctionner, puis, voyant que je Vous observe Vous m’ordonner de baisser la tête, à ce moment précis la séance débute véritablement pour moi, dans le sens où c’est à partir de ce point que je commence à perdre la notion du temps. Une fois la musique lancée Vous Vous déplacez autour de moi, Vous passez derrière, j’attends le plus calmement et stoïquement possible Votre nouvel ordre. Votre emprise sur moi ne cesse alors d’augmenter jusqu’à devenir absolue dès l’instant où Vous me mettez Votre collier. Vous m’ordonnez d’avancer à genoux jusqu’au banc que Vous avez disposé au milieu de la pièce et Vous me demandez de poser mes mains dessus. Je me sens totalement à l’aise dans cette position. Puis, Vous déposez les gants que je Vous ai apportés sur mes épaules. J’apprécie énormément cette sensation, Vous en saisissez un, puis l’autre. Il me semble qu’après en avoir enfilé un, Vous attendez avant de mettre le second et Vous l’utilisez pour m’asséner quelques fessées, très sonores, mais presque indolores. Une fois le deuxième gant enfilé, Vous Vous saisissez d’une badine et les châtiments commencent. Naturellement Vous y allez tout en douceur au début, s’agissant de la première séance, je suis en phase de test. Je ne saurais dire quelle fût l’intensité des coups portés ensuite, mais je me souviens que cela fût parfaitement supportable. Vous me faites d’ailleurs remarquer mon silence, j’aime Votre façon de Vous exprimer et le son de Votre voix, si agréable. Vous Vous mettez alors devant moi, Vous m’ordonnez d’ouvrir la bouche et tout en glissant à l’intérieur le troisième gant de caoutchouc Vous me dites quelque chose comme : « Puisque tu aimes être silencieux, je vais t’en faciliter la tâche ». Je ne peux rêver de meilleur bâillon que celui-ci.  Une fois cette première correction achevée, Vous déposez ensuite sur mon épaule Votre roulette. Mon cœur se met à battre encore plus fort, car c’est quelque chose que j’ai envie d’essayer depuis très longtemps. Vous Vous en saisissez et commencer alors à la faire circuler sur mon corps. C’est absolument divin. Je me doute encore une fois que Vous me l’appliquez tout en douceur, mais je suis saisi par la sensation que cela procure, mélange de caresse et de douleur (n’est-ce pas là l’essence même du BDSM ?).

Avant que Vous m’attachiez à Votre croix de Saint-André, il me semble que Vous m’avez de nouveau flagellé toujours en position à genoux. Une fois debout, attaché à Votre croix, face au mur, les jambes écartées, les châtiments deviennent plus intenses, je m’emploie à rester alors le plus droit et le plus immobile possible. Tout ce qui suit est un subtil mélange de flagellation, de caresses (j’aime la sensation du caoutchouc sur ma peau), de passage de roulette… Je suis dans un état jusqu’alors inconnu pour moi, de bien-être profond, je suis dans une autre dimension. Mon corps est entièrement à Vous, je le sens vibrer en cadence avec le Votre, Vous pouvez faire tout ce que Vous désirez du mien, il ne demande qu’à Vous appartenir. Pendant que Vous Vous l’appropriez, en le marquant, en l’observant, Vous me faîtes remarquer que Vous le trouviez beau, notamment les cuisses, Vous me verriez bien avec des bas en nylons (réflexion qui a d’ailleurs fait naître un nouveau fantasme en moi). Je suis infiniment touché par Votre compliment. Une fois détaché de la croix, Vous m’ordonnez de me mettre à quatre pattes à Vos pieds. Vous Vous asseyez et me tendez la poubelle afin que j’y crache mon « gant-bâillon ». Puis Vous me donnez quelques coups de cravaches supplémentaires, malgré la douleur, je les trouve délicieux eux aussi ; ensuite Vous allez Vous asseoir sur Votre fauteuil, au bout de la pièce et Vous m’ordonnez de Vous rejoindre. Je reste à Vos pieds un petit instant, Vous m’ordonnez ensuite d’aller chercher un des gants que vous avez ôtés et laissé par terre. Je m’y rends à quatre pattes et m’en saisi avec la main, mais Vous faites immédiatement remarqué en riant que ce n’est pas possible, car je ne peux me déplacer à trois pattes et elles ne peuvent d’ailleurs pas saisir d’objet ; j’aime Votre rire narquois et la manière enjouée par laquelle Vous m’indiquer la bonne marche à suivre. Je l’attrape donc dans ma gueule et Vous l’apporte à Vos pieds, je fais la même chose avec le second. Vous m’ordonnez ensuite d’en porter un à la poubelle. Puis une fois de retour à Vos pieds, Vous me demandez de me mettre à genoux et de Vous masser les pieds tout en gardant la tête baissée. J’ai à certains moments eu envie de lever la tête, pour croiser Votre regard, mais Vous me conseillez de rester concentrer sur ma tâche. Je continue de Vous masser en essayant de m’appliquer du mieux que je peux. Vous tenez Votre cravache devant moi, j’aime regarder Votre « jouet de Domina » tout en m’employant bien évidemment à Vous procurer la sensation la plus agréable possible. Les massages sont interminables, j’espère alors que c’est parce que Vous appréciez ce que je fais, mais je me dis qu’il peut s’agir aussi d’un test d’endurance, alors j’essaie de ne montrer aucun signe de faiblesse. Néanmoins, mes genoux me font terriblement souffrir à cet instant et ma position n’est pas très agréable. La longue durée des massages est la seule chose que j’ai un peu moins appréciée au cours de la séance.

Une fois que Vous m’indiquez d’arrêter le massage de Vos pieds, la séance prend fin et Vous m’ordonnez de me rhabiller. Je suis un perturbé par le fait de ne pas avoir eu la possibilité de jouir à la fin de la séance, mais une fois sur le trajet du retour, je me sens parfaitement bien ; bien mieux que si j’avais eu la possibilité d’éjaculer, je n’en ressens d’ailleurs plus vraiment le besoin. De surcroît, je ne ressens pas de redescente et l’état de honte qui survient la plupart du temps après s’être masturbé en fin de séance sous les yeux de la Maîtresse dès l’instant où la pulsion est satisfaite ; d’une certaine façon, en ne se prêtant pas à cet exercice, on préserve un peu de sa dignité. J’ai presque l’impression que cette séance (la première véritable séance de domination de ma vie, comme je Vous l’ai confié) m’a permis de dissocier deux choses que je pensais alors confondu. Nous faisons alors le débriefing de la séance, j’apprécie énormément notre conversation, c’est tellement agréable de pouvoir discuter enfin avec quelqu’un qui comprends ce qu’on lui dit et qui est en mesure de saisir nos ressentis. J’écoute ensuite Vos impressions, Vous m’avez senti nerveux au début, surtout au niveau de mon débit de parole, puis Vous avez décrypté mes sensations, et Vous m’avez expliqué en quoi consistait l’état qui semblait être le mien, pendant et après la séance. Je Vous écoute alors attentivement, car je trouve tout cela intéressant et il est plaisant d’en apprendre plus sur l’univers du BDSM de la part d’une véritable Dominatrice.

Nous arrivons enfin. Après avoir poursuivi un peu notre discussion à l’arrêt, nous nous disons au revoir et il est venu pour moi le temps de rentrer afin de me remettre de mes émotions.

J’ai passé une très belle après-midi Maîtresse Lisa et je ne pense plus désormais qu’à une chose : celle de venir à nouveau à Votre rencontre.

Jonathan