Son retour à la réalité

Maîtresse,

j’écris ce rapport juste en rentrant à la maison. je n’y ai bien sûr pas rencontré le Génie du BDSM, hélas…

Aujourd’hui, nous nous retrouvons en privé. Ce n’était pas arrivé depuis bien longtemps en fait. je Vous présente ce que je Vous ai apporté et, chose inhabituelle, il y a parmi elles une lettre. Alors que Vous Vous asseyez pour découvrir le contenu du présent je m’agenouille immédiatement à Vos pieds, gardant les yeux baissés. Vous appréciez le contenu de ce que Vous ouvrez et m’interrogez sur le contenu de la lettre. j’essaie de Vous répondre sans tout dévoiler de ce que j’y ai mis et Vous en profitez pour mettre les choses au point à propos d’un de mes derniers rapports. je sais que je Vous ai blessée, sans que ce soit le but, et Vous m’expliquez pourquoi même si Vous avez apprécié mon honnêteté. Vous m’expliquez ensuite comment Vous pensez que les choses doivent se passer, lorsque nous sommes en public mais pas uniquement bien entendu. je Vous écoute attentivement, je veux éviter de Vous décevoir à l’avenir.

Vous m’ordonnez de me relever et de me déshabiller, m’équipez d’une nouvelle cagoule, celle-ci munie d’orifices pour les yeux, le nez et la bouche. La vision est limitée mais vision il y a. Tout d’un coup, Vous prenez mon bras, regardez la marque.

– Tu verras bien si elle part, mais tu n’avais qu’à te renseigner avant de faire de telles choses.

Maîtresse, cette marque je l’ai choisie, comme ma soumission envers Vous, et je l’assume, je porte celle-là fièrement. Elle a pour moi une signification.

Vous continuez à me préparer: un collier puis quelque chose de nouveau. je comprends après quelques instants qu’il s’agit en fait d’un vêtement. Une nuisette pour être plus précis. Vous voulez que je Vous fasse plaisir et m’ordonnez de passer le balai. je m’exécute, maladroitement, la vision est limitée, je cogne quelques meubles, oublie un (ou plusieurs d’ailleurs) parties, fais tomber un instrument. je contourne le fauteuil duquel Vous m’observez, je passe le balai dessous, sans Vous toucher. La tâche se termine.

– Accepterais-tu d’être vêtu de la sorte en public?
– Si Vous me l’ordonnez, oui Maitresse.

je suis, je pense, parfois (pas toujours) lucide et réaliste. je connais mon corps et suis conscient du ridicule que peut engendrer cette situation. Cependant, ce n’est pas ce qui m’importe. je ne viens pas en sortie publique pour paraître, mais pour Vous servir et me soumettre à Vos désir. Si Vous trouvez satisfaction dans cela, je m’en ferai alors une joie.

Vous me faites venir devant Vous et encore une fois c’est à genoux que je me place. Vous désirez un massage des pieds. Ce contact à travers le fin tissus est aussi nouveau, mais quel bonheur de Vous approche de si près. je me sens gauche, et bien trop rapide, d’ailleurs Vous me le faites remarquer. j’essaie de ralentir le rythme, de prendre le temps, mais j’accélère involontairement. Ce moment est pour moi très intense. Ma position, toujours à genoux, est particulièrement inconfortable. Toujours des problèmes articulaires et de souplesse. Mais je ne veux pas la rompre. je bascule mon poids d’une cuisse sur l’autre, prend appui sur un coude, tout en continuant le massage. Vous devez certainement remarquer ma gêne et peut être même Vous en délecter.

Le massage est terminé. je reste à genoux mais Vous me permettez d’adopter des appuis moins douloureux. Vous me parlez, me posez des questions, précisez les choses, répondez à des interrogations. Vous êtes très claire dans Vos propos, je les écoute attentivement, j’acquiesce parfois. Nous pourrions converser pendant des heures sur le sujet, mais mon rôle à ce moment-là est de Vous écouter, pas de Vous donner ma vision des choses. j’ai bien compris ce que Vous dites.

Vous m’installez au milieu de la pièce, assis et commencez à placer des liens. Les mains pour commencer, les bras en croix.

-Tu es déçu?
-Oui, forcément Maitresse
-Mais pas surpris?
-Non, pas surpris.

Vous avez toujours été claire sur le sujet et je n’ai pas la présomption de penser que notre rencontre ait pu Vous faire changer d’avis. j’ai toujours du mal à me situer et à trouver ma place mais cette question ne sera plus soulevée dorénavant.

Mes jambes liées elles aussi, j’essaie de trouver une position qui soulagera les crampes mais Vous me rappelez calmement que ce n’est pas ainsi que Vous me voulez. je reprends la position initiale, pas précisément j’en ai peur, mais Vous ne commentez pas.

Vous commencez par la roulette, sur les bras, les mains, le dos. Une légère morsure, parfois piquante mais toujours brève. je me demande si Vous dessinez ou écrivez quelques chose dans mon dos…mais non. Des pinces sont installées sur les bras et le dos. C’est douloureux mais la douleur persiste et devient une part de moi-même. je Vous observe par le peu d’orifices de la cagoule. je vois Vos pieds, je comprends que Vous allumez les bougies. je suis ravi d’avoir droit à la cire. Surpris aussi de la douleur occasionnée. Était-elle plus chaude? Pourtant, les épaules et le dos supportent facilement en général. Mais la brulure est vive, l’apaisement plus long à venir, mais quelle volupté….Et que dire lorsque Votre souffle vint, à plusieurs reprises, calmer la douleur et refroidir la peau? Un moment magnifique, merci ma Maîtresse.

Vous alternez la cire avec la roulette, sur différentes parties de mon corps, les mains, les doigts, le sexe et les pieds.

Vous retirez les pinces (en tirant dessus pour prolonger leur morsure, j’en garde les traces, hummmmm, Vous savez que j’aime les traces…), grattez la cire et passez Votre main avec douceur sur mon dos.

Vous défaites les liens et m’ordonnez de me rhabiller. Quelques instants de discussion, un verre d’eau, il est temps de partir…

je garde en mémoire Votre sourire lorsque je Vous dis alors « à bientôt » et que Vous répondez à l’identique.

Votre soumis.

PS: Maîtresse, je ne suis pas sûr que mon rapport retranscrive cela, mais j’ai énormément apprécié nos échanges, le fait que Vous preniez le temps de me parler, de m’expliquer Votre point de vue, et la cire en conclusion de tout cela, c’était tout simplement parfait.