La virée au Cap d’Agde
Wahouw…. C’est le premier mot qui m’est venu à l’esprit en découvrant les marques en rentrant à 4h du matin. je n’avais jusqu’alors que ressenti la chaleur, les déchirures, les contusions. Le visuel est fantastique. On peut dire que j’ai dégusté, dans tous les sens du terme….. Vous êtes une Maîtresse merveilleuse
.
Il s’agissait ce soir de marquer Votre soumis. Quand avez Vous décidé cela, avant le départ, dans la voiture où je Vous disais avoir aimé une certaine photo, au cours du repas ou dans l’instant? je ne sais pas….Toujours est-il que jusqu’à présent, Vous regrettiez, et moi aussi, que ma peau ne marquait pas assez ou du moins que les traces ne restaient que quelques heures, quelques jours….Il fallait donc remédier à ça. La croix a été le seul et unique lieu de tourment ce soir. Vous m’annoncez la couleur dès le début, calmement, sereinement, sûre de ce que Vous alliez faire avec moi. Mais je commets la première de mes trois incartades de la soirée : j’oublie de ponctuer ma réponse par « Maîtresse ». Vous êtes même obligée de Vous y reprendre à deux fois pour me faire corriger ma phrase. j’en suis encore vexé, non pas des conséquence que cela a pu avoir, mais simplement de ne pas avoir su respecter à ce moment ce qui était attendu de moi.
Bien attaché sur cette crois, pieds et mains immobilisés, pas question de danser cette fois et de me soustraire aux coups par des contorsions. Bâillon en place, ce sera rude, sévère et sans concession. Le festival commence, facile au début, juste une mise en chauffe, agréable martinet, puis rapidement Vous passez la vitesse supérieure. Aie, morsure de Melle Cravache, presque aussi cuisante que la précédente. Puis le martinet à chaînes, dont je ne m’étais pas méfié à la première séance mais qui, au final, laisse des contusions profondes, des hématomes plus que des marques sur la peau, au gré de la force que Vous mettez dans les coups. Encore une fois, Vous ne laissez rien au hasard. Le bleu va bien aussi au teint…. C’est une approche différente, savoir que l’on ne peut rien faire pour compenser la douleur, juste devoir attendre le prochain coup, sans connaitre par avance la force, l’endroit, le ressenti. Parfois, je suis surpris, c’est tout à fait supportable, parfois, une douleur vive, inattendue me surprend tout autant. Vous jouez de cela, je le sens, insistant parfois de plusieurs coups au même endroit (ça, c’est terrible!!!). Vous me proposez la sangle dorsale, peut-être parce qu’elle Vous gêne pour certains coups, peut être trouvez-vous que je bouge encore trop, ou simplement pour me soulager d’une certaine manière…. Je ne sais quoi répondre, je ne m’étais pas posé la question, d’un côté c’est un point d’ancrage supplémentaire mais c’est aussi la restriction des mouvements. mon indécision Vous agace à juste titre. Vous me le faites comprendre rapidement et j’opte pour la contrainte supplémentaire. Vous reprenez le rythme, plus appuyé me semble-t-il, est-ce parce que je bouge moins ou parce que Vous me savez protégé par le cuir? Douleur trop forte parfois, je ne veux cependant pas lâcher le « mousqueton d’alerte » mais ma respiration à travers le bâillon trahit mon ressenti. Extrêmement attentive, Vous savez quand faire une pause, dispenser de la tendresse et des caresses. Ces moments font un bien fou et justifient à eux seuls les souffrances endurées. Mais tout reprend de plus belle, Vous n’êtes pas encore satisfaite des marques. Vous me faites remarquer que je ferme les yeux, alors que je ne voulais pas de bandeau. je ne m’en étais même pas aperçu, mais dès lors, je n’aurais de cesse de chercher Votre regard dans le reflet sur la vitre. Difficile, mais je vois Votre silhouette et je m‘accroche à cette image mouvante. Vous me retirez le bâillon et votre commentaire m’arrache un rire. Deuxième incartade, immédiatement corrigée par un coup.
je ne sais plus quels instruments vous utilisez, paddle, fouet, cravache. La douleur devient de plus en plus vive, surtout à certains endroits, cibles privilégiées et répétées. D’autres ont plus aptes à recevoir encore Vos coups et l’alternance entre ceux-ci et les premiers permet de prolonger un peu la séance. je ne retiens plus mes cris. je crois entendre comme commentaire : « il encaisse bien ». je ne sais si c’est le cas, mais ça devient difficile. Vous sentez qu’il est temps de faire une véritable pause. Caresses, tendresse, soulagement, moment de pur bonheur que Vous me donnez, merci Maîtresse.
Un verre au bar, discussion autour des fouets, ces nouveaux objets Vous font briller les yeux et Vous ne tardez pas à me proposer de poursuivre la séance pour en essayer un.
Toujours restreint, mais sans ceinture cette fois, le dos bien accessible, je subis cette nouvelle morsure, différente, terrible mais agréable. Votre dextérité s’affirme, je me doute que les marques apparaissent. La chair déjà meurtrie a parfois du mal à supporter ce baiser douloureux. Vous me demandez si je désire arrêter mais je préfère prolonger encore un peu ce moment de connexion avec Vous. je sais que Vous avez bien compris mon état d’esprit et Vous me renouvelez Votre question après quelques instants seulement. je sais qu’il est temps d’arrêter. Réconfort, libération, rangement, non sans que Vous admiriez les marques avant de me permettre de me rhabiller.
Cette fois, pas de bascule réelle, la douleur a vite fait de me ramener sur Terre, mais un moment intense, un lien très fort.
Une magnifique soirée, les séances, relatées ici, furent une réussite mais l’avant et l’après, qui font partie d’un autre domaine, le furent tout autant. Nos discussions sur la route, aller et retour, le repas, j’ai tout énormément apprécié. Bien sûr tout n’a pas été parfait mais il reste cependant des souvenirs impérissables: un napperon, de la panacotta à la chantilly, des écarts au code de la route (légers) et des flics finalement indulgents, comme quoi, rien de devait gâcher cette soirée.
Maîtresse Lisa, Vous êtes ma Domina, seule et unique. je sais que Vous ne demandez rien, mais je ne conçois pas d’autre Domina dans ma vie. C’est mon choix de soumis, le seul dont je sois vraiment maître: Celle à qui j’offre ma soumission, entière et totale, si Elle l’accepte.
Je garde sur moi les marques, magnifiques, que Vous avez laissées. Je les vois, je les sens, aujourd’hui et pour quelques jours encore. A chaque mouvement, à chaque contact, quand je m’assieds, quand je me couche, quand je m’habille, tout cela Vous rappelle à moi. Pour quelques jours encore, Vous êtes avec moi, pour quelques jours encore, je me sens vivant, pour quelques jours, mon âme est guérie. Puis nous nous reverrons, si Vous le voulez.
je ne sais pas où je vais, vers d’autres souffrances certainement: tout a une fin, surtout le bonheur, mon âme souffrira, terriblement, le jour où Vous partirez, où nos chemins se sépareront. Il n’y a pas d’avenir, uniquement du présent, mais quel présent!!!! Vous m’apportez énormément, à peine un mois que Vous êtes entrée dans ma vie et je ne sais déjà plus comment c’était « avant ». je profite de ce bonheur, éphémère mais puissant, que Vous me donnez et Vous en remercie à chaque instant. Il est des rencontres qui marquent une vie en quelques secondes. Vous êtes de celles-là.
Votre soumis gilles.
Gilles
All those moments will be lost in time like tears in rain…
Poignant témoignage !!!
Bravo !