Rapport de soumis benoit

Pour la seconde fois, j’attends sur le parking. Elle devrait arriver d’une minute à l’autre. Je me suis préparé un peu différemment pour cette rencontre : j’ai enfilé une jolie paire de bas ainsi qu’un string féminin achetés pour l’occasion. Je trouve injuste que les hommes n’aient rien pour séduire ou tout simplement plaire à leur Maîtresse, j’ai donc reporté mes fantasmes masculins sur mon propre corps. J’espère que je Lui plairai ainsi vêtu/dévêtu. J’ai également préparé mon intimité avec un plug anal, auquel j’ai accroché une petite étiquette au bout d’une ficelle : « Propriété de Maîtresse Lisa ». Peut-être que ce détail L’intriguera, voire L’amusera ?
Sa voiture arrive, je m’y engouffre. Maîtresse Lisa porte une robe à col roulé, des collants (ou des bas ?), des bottes noir. Souriante, avenante, complice, grâce à son attitude je me sens immédiatement à nouveau en confiance et sous le charme. Nous arrivons au Donjon.

J’aime toujours autant ce lieu, mes yeux se risquent à essayer de percer le mystère des objets en présence. Certains sont clairement prévus pour faire rougir la peau. D’autres indiquent qu’ils sont conçus pour visiter nos entrailles. Je suis évidemment très excité. Pendant qu’Elle m’ordonne de me déshabiller, Maîtresse Lisa ouvre l’enveloppe que je Lui ai remise. Elle y trouve l’offrande ainsi qu’une lettre manuscrite. Encore une attention qui, je l’espère, Lui plaira.

Maîtresse Lisa me prive de la vue en m’enfilant un masque, me prive de la parole en insérant un bâillon dans ma bouche. Elle me donne deux balles en plastique : « si tu en lâches une, cela signifiera que j’ai frôlé une de tes limites. Si tu lâches la seconde balle, j’en conclurai que je suis allée trop loin pour toi et je stopperai immédiatement ».

Elle me pose quelques questions, auxquelles j’ai le plus grand mal de répondre de façon intelligible en raison du bâillon. C’est à la fois humiliant et excitant, j’ai le sentiment d’être un animal, ou du moins une bête bizarre, aveugle, incapable de s’exprimer convenablement, et présentant déjà une érection qui trahit son état de rut.

Du bout de ce qui me semble être une badine, Maîtresse Lisa inspecte mon corps. Je frémis. J’aime perdre le contrôle, et cette privation sensorielle m’y amène rapidement.
Je porte également désormais un collier. Je suis emmené face à la croix de Saint-André. Mes poignets y sont attachés. Je dois écarter les jambes, reculer afin de mieux me cambrer, mieux m’offrir. Mon cul est désormais tendu vers Maîtresse Lisa.

Je La sens près de moi, Elle ausculte, étudie, se prépare, me prépare. Ses mains sont douces, les gestes précis. Elle prend des photographies. C’est toujours enivrant d’être au cœur de son attention. Des claques sur mes fesses viennent troubler le calme de l’instant. Ses doigts commencent à me fouiller. Mon plug est désormais retiré.

Mon intimité redevient la sienne, je me sens plus dilaté que lors de ma première visite en ces murs. L’excitation est également plus forte. Maîtresse Lisa retire mon bandeau. Je n’ai plus non plus de bâillon. Je peux désormais gémir à ma guise, quoique…à plusieurs reprises j’ai employé le mot « putain », afin d’exclamer ma surprise et mon plaisir. Je serai puni par autant de pinces placées sur mon sexe.
Il faut dire que le plaisir est au rendez-vous : Maîtresse Lisa m’insère une par une les boules d’un chapelet de silicone noir qui en compte quatre. Je devine l’objet grâce à l’ombre qu’il projette au sol. Je devine aussi celle de ma Maîtresse, qui me comble progressivement. Les boules ont dû mal à se frayer un chemin dans mon étroit cul, mais à force de patience, de douceur et de motivation, Elles sont toutes les quatre enfilées. Je constate que de mon sexe s’écoule une impressionnante quantité de liquide séminal. C’est sans doute la conséquence du chapelet qui appuie sur ma prostate. Le massage est délicieux, mon anus et ma personne sont totalement soumis à Maîtresse Lisa. Je perds progressivement pied, à tel point que je me dandine de plaisir sur la pointe des pieds.

A plusieurs reprises je serai mis en garde, voire puni pour ne pas avoir correctement tenu ma position. Je pense que me faire porter une barre d’écartement eût été une autre solution envisageable.
Une pluie de cire s’abat sur mon dos, sur mes fesses, plus chaude que la dernière fois. C’est bon, terriblement bon, à tel point que je me surprends à onduler du séant pour mieux aguicher Celle qui me tourmente.

Progressivement, Maîtresse Lisa retire les boules fichées dans mes entrailles. La sensation est délicieusement douloureuse. Elle m’ordonne de me pencher en avant sur le banc. Je m’exécute. Ses doigts s’emparent à nouveau de mon petit cul offert. Je frôle l’orgasme, je hurle de plaisir, je gémis, je me sens comme sa petite chose, sa petite putain (un mot que je n’emploierai plus à voix haute). Encore de la cire. Des claques sur mes fesses. Ses doigts qui me baisent.

Je m’effondre d’épuisement, les jambes tétanisées. Ma Maîtresse me permet de revenir au calme entre ses bras. Ma tête est posée contre sa poitrine, l’instant est doux, rassurant, tout va mieux pour moi.

Comme la première fois, je suis sorti différent de mon entrevue avec Maîtresse Lisa. Elle m’a demandé vers où j’aimerais qu’Elle me guide au cours de nos prochaines rencontres. Je lui parle de cage de chasteté, de torture du sexe, de plug en inox, de gode-ceinture, de féminisation, de vénération des talons aiguilles, de dressage animal, de privation sensorielle, de momification…
Avoir évoqué ces pratiques n’a fait qu’aiguiser mon angoisse et mon intérêt pour une prochaine rencontre.

Merci à ma Maîtresse pour sa douceur, pour sa passion, pour sa patience, pour sa bienveillance, pour sa cruauté mesurée, pour sa tendresse calculée, pour sa capacité à s’amuser de mon corps. J’aime La divertir. Je L’aime. J’espère La revoir très bientôt.

Maîtresse, j’ai encore une fois pris énormément de plaisir à Vous rédiger ce rapport. J’adorerais voir les photos que Vous avez prises. Ces moments avec Vous qui font mon jardin secret me manquent, c’est pourquoi j’ai très hâte de revenir à vos côtés.
Très respectueusement,

votre soumis, benoît.