L’inattendu

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Nous nous connaissons depuis plusieurs années mais nous nous voyons rarement. Puis un jour, après un long silence, deux échanges de messages puis un appel. Tu n’es pas un soumis et nos conceptions du BDSM diffèrent largement, mais nous nous entendons bien quand même.

Tu me parles très sérieusement d’une chose que tu souhaites découvrir afin de connaitre les sensations, et peut-être même les apprécier. Tu voudrais être initié au travail anal, de manière soft, appréhender les sensations que tu fais ressentir aux femmes et soumises que tu rencontres. Je viendrai donc ce week-end pour cela. Nous sommes un vendredi d’Octobre, l’air de la mer est très frais en cette fin de journée. Nous parlons de choses et d’autres pendant que ton anxiété crève le plafond. Tu fumes énormément jusqu’au moment où tu es prêt. A ma demande tu es nu, je prépare mes accessoires, je te laisse en voir quelques-uns mais pas tous. J’aime qu’il subsiste une part d’inconnu. Ce n’est pas forcément simple pour moi, on se connait dans ce simple cadre amical. Même si j’aime ce que je fais et que c’est toi qui me l’a demandé, la scène est tout à fait curieuse visuellement. Tu es nu, à quatre pattes devant moi avec cette attente, cette recherche. Je t’attache les testicules et la verge avec une cordelette. Elle-même est tirée et attachée à un orteil. Tes poignets sont menottés, la corde encercle ta cuisse, ta cheville puis coince ton pied en passant entre tes orteils du pied gauche. Il n’est pas recommandé de bouger sous peine de douleur. Tu (re)-découvres les pinces, le fouet de dressage et Mlle Cravache… C’est comme une tradition. Tu avais remarqué la bougie allumée au fond de la pièce, « juste pour l’ambiance » bien-sûr ! Cette cire coule à bon rythme autour de ton fessier musclé comme pour délimiter ma zone de jeu. Je prends le temps de mettre mes gants en te regardant. Tu es beau encordé. De l’huile sur mes mains, mes gestes se veulent doux et rassurant. Je ne dois pas perdre de vue que le but n’est pas de te faire « switcher » mais de te faire découvrir l’univers des sensations anales. Tu sembles calme et détendu mais ton fessier ne l’est pas du tout. Je fais au mieux pour t’ouvrir à moi. J’utilise un premier plug, assez fin et linéaire. Je le laisse en place quelques secondes puis je le fais tourner sur lui-même. Je le retire et continu à te travailler afin d’en insérer un second un peu plus large. Ton derrière l’aspire littéralement. J’aime bien voir cette scène. Le diamètre est doublé pour le troisième. Il trouve sa place après un travail plus en profondeur.

Puis c’est le mot de trop, celui qui me déconnecte de mon monde, tu me tutoies ! Cela est formellement interdit ! Oui, nous nous connaissons en dehors du milieu mais je ne peux tolérer cela. C’est plus fort que moi, Mlle Cravache à portée de main te rappelle à l’ordre. Je retire rapidement le plug qui te fait sortir un intense gémissement de surprise et de douleur. Avec deux doigts je m’insère, je visite, je veux que tu me sentes bouger dans tes entrailles. Le quatrième et dernier plug est formé d’un cône surplombé d’une boule assez large, il sera ma réponse à ton audace malheureuse. […]

J’ai été honorée d’être l’unique personne en qui tu aies eu assez confiance pour cela. Ce fût pour nous deux une grande et belle soirée.

Ton amie, Maîtresse Lisa Domin’ha.