Lettre de soumis 12

« Un rendez-vous un au revoir » vu par mon soumis PiR.
Bien loin est le soir de cette entrevue… Nous sommes fin juin, dans l’Aude, à Lézignan… Voici le dernier rapport de PiR, un soumis trop loin…

Bonsoir Madame,
Le rêve fut toujours un endroit bienveillant qu’on ne désire jamais quitter et vous êtes mon rêve…
J’ai lu vos dernières histoires, et la nôtre… Votre […] au moment où j’aurais tant aimé lire la suite, mais il semblerait que c’est à moi de le faire. Avant de le faire, juste quelques précisions: non, je ne vous ai jamais oublié. Non, j’ai toujours chacun de nos moments ancrés en moi. Et non, je ne suis pas de retour sur Lezignan, j’en ai eu la surprise au dernier moment et je ne sais quand j’aurais le plaisir d’y revenir…
Cette soirée est entachée de beaucoup de questions, de volonté de me convaincre que ce soir doit être le dernier, que ce soir, je dois trouver des réponses auxquelles je ne peux et ne veux pas croire. Vous arrivez, particulièrement élégante, belle… Vous le savez, je le sais, mais je ne peux m’empêcher de me rappeler le but de cette soirée. Je propose une table dehors, je connais votre capacité à parler sans aucune gène, j’ai peur que cela me gène et préfère cet endroit. Je vole des regards sur votre tenue, sur votre sourire, sur la Femme exceptionnelle qui est devant moi et me demande encore pourquoi je devrais vous quitter. Vos talons m’attirent, je me force à ne pas trop les voir, et pourtant ne peux m’empêcher d’espérer sentir contre moi cette douce sensation. Vous m’en privez, cela n’est que justice…
Nous mangeons, je répond peu car des hommes écoutent derrière… Vous ne les voyez pas, vous vous en fichez beaucoup, mais je ne peux m’empêcher de vouloir reprendre le contrôle et surtout les défier du regard dès que je le peux, comme une manière de me rassurer en recherchant une quelconque animosité qui me donnerait l’occasion de vous rappeler à quel point je ne suis pas soumis tout le temps, à quel point je suis aussi un homme… Quelle bêtise, vous n’en avez que faire… vous le savez déjà et me rappelez souvent que c’est d’ailleurs cette différence qu’il vous plait de voir en moi… Ils partent, nous nous abritons, je peux enfin me concentrer sur vous…
Je me rappelle nos premiers instants, et tout ce qui m’a amené à plier genoux devant vous. Je rêve tant de toucher cette robe, toucher votre peau, même avoir vos talons près de moi… Ressentir votre délicatesse et votre parfum. Vous êtes digne, belle, indépendante, tellement Femme … Je prend mon courage et vous propose de monter, je rêve tellement d’être à vos pieds. Vous montez, mais comme à chaque fois vous me laissez tomber… Vous n’acceptez que de me relever, pas de m’amener à terre… Je vous vois assise telle une Reine sur le fauteuil, et je rêve… jusqu’au moment où je trouve enfin le courage de me mettre à genoux devant vous… vous me refusez la première fois, vous voulez des réponses et maintenant que vous savez gagner, vous comptez en profiter…
Je me remet à terre, devant vous, vous enlevez vos talons… décidément, je n’aurais jamais l’occasion de les sentir contre moi… mais rien que d’y penser, j’en souris encore… vous ne m’aurez pas accordé ce plaisir, après tout, vous avez toujours décidé de ce que vous ferez en ma présence. C’est bien ainsi. Vous allongez vos jambes, posez vos questions, et plus je m’enfonce dans votre pouvoir, plus vous approchez vos jambes de ce qui fait de moi un homme, jusqu’à l’écraser. A cet instant, vous savez votre victoire entière, mais vous refusez de me faciliter les choses… Je dois m’asservir davantage, tenter de vous prouver que votre pouvoir est bien présent sur moi. Je me met plusieurs fois à genoux, jusqu’à cet instant ou je ne tiens plus. Jusqu’à ce moment ou je baisse la tête et enfin annonce ma défaite la plus complète…
Votre douceur laisse alors place à votre sensualité et votre fureur… Vos doigts parcours mon corps abandonné à vos envies, sans résistance, je subis votre colère, votre envie, vos punitions et vos désirs. Je subis cela avec fierté car cela me rappelle à quel point je suis proche de vous, à quel point j’ai de la chance de le vivre, à quel point vous êtes importante pour moi. J’en souris même, vous jouez avec moi, vous me faites monter, mais votre punition tombe. La frustration sera ma punition et je l’accepterais avec humilité, je ne ferais rien pour empêcher cette punition, même après votre départ…
Je vous raccompagne, mais je n’arrive pas à retenir une vague de tristesse qui monte. Je ne sais pas quand j’aurais le plaisir de vous revoir, mais je tiens ce que je vous ai promis: je n’irais pas voir une autre Maîtresse, vous êtes la mienne et j’en suis tellement fier… Je sais que je n’ai plus de moyen de vous suivre, j’ai fermé tout les canaux le permettant. Vous considérez peut-être que jamais il ne pourra être fait autrement qu’accepter n’être que votre soumis… je ne peux m’empêcher de penser que vous êtes aussi unique que particulièrement formidable.
Je serais heureux d’avoir vos réflexions Madame, même si je sais que je serais toujours à vous, je ne peux et ne désire aucunement vivre autre chose qui ne soit qu’un ersatz de votre sublime autorité. Vous m’avez marqué, pas seulement visiblement, mais au plus profond de mon être…
Votre soumis, PiR.