La première sortie en public avec un soumis

 

 

Bonsoir mon soumis,

Merci pour tes mots sur notre grande journée de samedi.

Je vais tenter de répondre à toutes tes interrogations en commentant ton rapport en rouge.

 

Ma Maîtresse,

Je Vous adresse mon rapport pour la journée/soirée de samedi. Je dois dire que j’en suis encore tout imprégné et que mes pensées vagabondent encore vers certains de ces moments. Mon état d’esprit en ce moment n’est pas simple…. Pas simple ? Il y a-t-il d’autres points à éclaircir ?

Rapport de Votre soumis:

Maîtresse,

Une grande journée commencée dans le froid mais sous  le soleil, une journée attendue avec impatience et préparée (dernier repas la veille au soir tu aurais dû manger !, deux nettoyages internes le matin, et apporté de quoi recommencer un peu plus tard).

Nous nous retrouvons, je viens à votre rencontre, un léger sourire échangé, tout commence là.  C’est mon rôle de porter le sac (Je suis confus de n’avoir pas vu que Vous en aviez 2, en plus de Votre sac à main). Je Vous ouvre la portière et Vous découvrez les offrandes de Votre soumis: une enveloppe, un collier que Vous trouvez très joli et une lettre, mon état d’esprit du moment. Vous la lisez alors que nous commençons le voyage. Quelque chose Vous aurait-il déplu ? Pas du tout. Je m’inquiète de Votre absence de commentaire, en effet aucun commentaire, j’ai adoré tes mots, je les ai savourés en me les remémorant durant le trajet. Vous rangez la lettre puis vous endormez rapidement, sans un mot. Oui, la voiture m’a bercée… désolée.

Voyage direct, sans arrêt, nous sommes finalement en avance mais en fait, quelques tergiversations plus tard, il est l’heure de rejoindre le lieu de rendez-vous.

Quelques convives sont déjà là, présentations rapides, petit à petit le club se remplit. Vous me laissez, pour que je m’intègre au groupe, que je m’imprègne de l’ambiance. J’ai du mal à me situer. Présentations plus formelles, en cercle, Vous n’y participez pas. Je suis arrivée dans la pièce sans savoir que c’est ce que vous faisiez  Madame B***** insiste sur l’absence de code lors de ce munch, juste un moment de convivialité. Pourtant, un seul soumis sans collier est présent, les autres parlent après leur Dom, code implicite finalement. J’hésite. Que dire pour me présenter? La vérité, tu es avec moi, situation intermédiaire, pas sans collier, mais dans l’instant je suis seul. Puis je évoquer que nous sommes venus ensemble ? Évidemment, et même fièrement ! Comment ne pas Vous déplaire, c’est en fait mon seul questionnement. J’opterai pour une présentation générale, et Vous ferez de même lorsque Vous rejoindrez le cercle, sans évoquer être venue avec un soumis non je pensais que tu l’avais fait. Au final, j’aurais pu apporter cette précision. Dommage, je manque encore de repère et de code. Ce n’est pas grave, ça viendra.

Des groupes se forment, par connaissance ou intérêt commun. J’observe de loin un bon moment puis Vous venez et m’encouragez à participer davantage. J’essaie d’intégrer une discussion qui finit par se disloquer, je papillonne d’un canapé à l’autre. Je finis par discuter avec s******, puis là encore, quelques prises de contact assez informelles. J’avais pour instruction de ne jamais Vous perdre de vue, au cas où Vous auriez besoin de me convoquer. Je suis dans l’incapacité de le faire tu n’avais qu’à venir me chercher ou me rejoindre !. Je sais maintenant que c’était volontaire de Votre part, cela fait partie de mon éducation, sociabilisation du soumis, mais ma position me semble toujours indéfinie cela me semblait pourtant clair, tu étais AVEC MOI. Vous me trouvez cependant à Votre gré et lorsque j’entends juste mon prénom, je me retourne immédiatement et Vous vois m’appeler, je me précipite en espérant avoir été suffisamment attentif oui parfaitement. Vous me présentez alors comme Votre soumis, quelle joie d’entendre ces mots.

L’après-midi se passe, nous finissons par monter, pour laisser la place à la préparation de la salle du bas. Là encore, Vous m’ignorez, sauf ponctuellement, Vous inquiétant de savoir si tout va bien, cela fait partie de Votre volonté de m’éduquer. J’écoute, j’observe du coin de l’œil madame B***** s’exercer aux cordes. Tu pouvais te rapprocher d’eux si tu le souhaitais.

Retour en bas, Buffet, j’essaie de m’assurer que rien ne Vous manque, je sers un verre mais Vos deux mains sont occupées, j’attends que vous ayez une place assise pour Vous servir. Vous me remerciez rapidement mais le « c’est parfait » que Vous m’adressez me fait énormément plaisir c’était parfait, je n’avais aucun autre mot à ajouter. Peut-être était-ce juste une formule mais je sais aussi que Vous ne laissez pas grand-chose au hasard. Cela restera néanmoins une interrogation.

Les jeux peuvent commencer, je m’attends à ce que Vous m’appeliez dans un moment. Je m’éclipse pour m’assurer et parfaire la « propreté ». Vous montez Vous changer. Je m’installe pour apprécier le jeu de suspensions de L*** D**. C’est très beau, très sensuel.

Vous disparaissez  encore….la soirée avance. Vous venez enfin vers moi et d’un ordre sec Vous me faites agenouiller à la place indiquée. J’aime ce moment, bref mais sans équivoque. Un regard, un ordre et Vous reprenez possession. Vous m’envoyez me préparer puis  nous occupons une salle du bas, trop de monde à l’étage oui, j’aime l’intimité. Je me retrouve nu, à genoux, les mains posées sur une table basse, Vous prenez soin de me proposer à boire. Pendant votre courte absence, je garde les yeux baissés, je ne vois que des jambes féminines dans mon champ de vision, ce n’est pas Vous, je ne lève pas la tête même lorsque j’entends « qui l’a installé là, celui-là? »  La question ne s’adresse évidemment pas à moi, je ne fais même pas mine d’y répondre, ce serait sortir de ma place de soumis. Je reste silencieux ton comportement a été parfait, c’est aussi pour cela que j’ai « recadré » la personne qui était déçue que tu aies le droit de prendre le verre avec tes mains. Vous arrivez et répondez à l’interrogation tout en posant le verre d’eau devant moi. J’attends votre autorisation avant d’y toucher.

Puis c’est La Croix, les mains liées, un peu haut pour moi, mais c’est Vous qui choisissez en effet, tout comme la position dans laquelle vous désirez me voir: écartement des jambes, position des fesses, cambrure tu devras toujours adopter cette position dès que tu seras accroché de cette manière. Lorsque Vous êtes satisfaite, les coups commencent, le martinet tout d’abord, un peu partout, ma peau chauffe, surtout le dos mais là il n’y aura pas de marques, dommage ce n’est que partie remise pour cette partie… Divers instruments se succèdent, sur les fesses, sur les cuisses surtout, paddle, martinet de chaînes, quoi d’autre ? Va savoir… Melle Cravache. Je l’ai déjà rencontrée, guidée par votre bras, une blessure mordante, cuisante, de belles marques en perspective et une douleur supportable au début mais qui devient terrible lorsque les coups de multiplient. J’en viendrai à bout, comme Vous me l’avez dit, elle ne finira pas la nuit entière, mais Vous faites durer son chant du cygne et mes cris finissent par l’accompagner. Des spectateurs sont là, Vous me prévenez, cela ne me dérange  nullement bien sûr. Si ce n’est peut-être qu’ils Vous interrompent pour Vous parler dérangeant en effet. C’est peut-être pour ça que je n’ai pas vraiment basculé, ou alors juste en partie, je ne saurais dire car je ne sais plus ce que Vous utiliserez par la suite. Vous pouvez peut être avoir eu une vision meilleure que la mienne de ce moment. Quoiqu’il en soit, il fut très apprécié. Je me rappelle avoir quand même souffert, mais Votre plaisir à dispenser cette douleur est aussi mon plaisir à la recevoir, difficile sur le moment, mais heureux des sensations et des traces qui resteront plusieurs jours je l’espère. Heureux aussi de pouvoir embrasser Votre main qui vient de me faire souffrir mais qui est si douce à ce moment-là, comme Vous. Le bonheur, c’est si peu et tant à la fois.

Les sévices s’arrêtent, la cire arrive, douce sensation que Vous m’avez fait adorer dès notre première séance alors que je n’en voyais pas la portée merci. Vous m’en recouvrez le dos, légère brûlure, vite remplacée par une douce chaleur puis le sentiment d’être pris dans un carcan à la fois fragile mais de plus en plus consistant. Brûlure plus intense, nettement plus intense lorsque cette cire chaude entre directement en contact avec les endroits inaugurés par Melle Cravache. Elle n’officiera plus mais elle est toujours présente je ne pense pas m’en séparer même si j’ai sa remplaçante.

Vous octroyez une pause et à votre retour dans la salle Vous m’envoyez au nettoyage interne en vue de la suite. C’est toujours nu, avec collier et laisse, le corps couvert de cire, le cul rougi, que je traverse la salle remplie pour procéder au lavement. Je suis fier des traces que vous avez laissées. Qu’as-tu ressenti lorsque tu traversais la salle ? Sous les regards des autres ?

La pause se poursuit en observant L***.D**. faire une démonstration de sondes, moment plutôt intimiste, porte fermée pour ne pas imposer aux personnes que cela pourrait déranger surtout parce qu’elle a besoin de calme. Vous me faites agenouiller d’un claquement de doigts mais prenez soin de me faire changer de place afin que j’observe attentivement. Peut-être essaierez Vous ça sur moi un jour c’est probable en effet.  Moment très intéressant, calme et intense, je suis à vos côtés ou plutôt à vos pieds, je les observe parfois, Vos jambes sont juste là et si je ne perds rien de la démonstration, mes pensées s’égarent vers cette promiscuité qui me fait envie et souligne ma position. La performance se termine par une séance de martinets pour s*****.

Enfin Vous le retirez la cire, grattant mon dos, parfois en insistant, c’est agréable et parfois douloureux, Vous en jouez. […]

Vous me chargez du nettoyage et nous terminerons par observer le maniement du fouet sur M*****. Autorisation de me vêtir, l’heure de partir approche, je Vous sers un dernier café, charge les sacs, et après avoir salué les personnes encore présentes, nous repartons, fatigués mais satisfaits.

Le voyage de retour sera sans événement, je Vous observe de temps en temps, Vous prenez du repos, je suis heureux de pouvoir Vous permettre cela et je t’en remercie encore.

Des interrogations subsistent, je prends sur moi de les poser ici, un rapport de séance peut tout contenir m’avez Vous dit oui c’est ton espace de liberté : j’ai vu la séance de martinet, le fouet sur M**** et les traces ensuite exhibées par Zank***, et je me sens un peu ridicule de me tortiller et de crier ainsi sous Vos coups, pourtant les marques sur les cuisses sont bien visibles et douloureuses. Il faut différencier les traces visibles et le ressenti, certaines personnes marquent très vite, beaucoup et longtemps, sans pour autant avoir une grande douleur. La douleur/le ressenti est très personnel, certain résistent plus que d’autres, il faut de temps et de la pratique pour apprivoiser chaque fois un peu plus la sensation de douleur et repousser ses limites. Tu n’as a aucun moment été ridicule. Je ne sais où se situe la force des coups que Vous portez et jusqu’à quel point Vous Vous retenez. […]

J’espère que ces questionnements ne sont pas mal placés. Non, je sais que je suis souvent très silencieuse, il est normal que tu te poses ces questions.

Quoiqu’il en soit, je tiens à Vous remercier grandement de cette journée, différente de ce que j’avais imaginé, mais riche sur bien des points et qui a confirmé mon désir de Vous être soumis quelles que soient les circonstances. Je te remercie de m’accorder ta confiance.

Ta Maîtresse, Lisa Domin’ha.

Votre soumis gilles